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L’Assommoir (1876), Nana (1879), Germinal (1885) ou son engagement en faveur d’Alfred Dreyfus avec J’accuse paru le 13 janvier 1898 autant de textes et livres d’Emile Zola soit que l’on étudie en classe que l’on lit pour le plaisir.
Émile Zola, écrivain et journaliste, est né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c’est l’un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu aussi de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision.
Sa vie et son œuvre ont fait l’objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d’une époque et d’une génération particulière fait l’objet d’un roman.
Mais Emile Zola a très tôt manifesté un vif intérêt pour la peinture. Cela débute avec son ami d’enfance Cézanne, ils se sont rencontrés à Aix-en-Provence. C’est sur les conseille de Zola que Paul Cézanne arrive à Paris en avril 1861. Il ne va y rester que quelques mois mais il fera souvent des allers retours entre Paris et la Provence.
Dans La Revue du XXe siècle, Zola prend la défense de Manet au sujet de son exposition particulière organisée en marge de l’Exposition Universelle. Il considère que Manet est un innovateur et qu’il est « un des maîtres de demain dont la place est au Louvre ». Une amitié va se créer entre Manet et Zola et en remerciement, Manet va inviter Zola dans son atelier afin de faire son portrait et dans ce tableau on retrouve tous les éléments qui caractérisent l’écrivain : Zola est assis à sa table de travail, il tient un livre à la main et sur le bureau on peut voir un encrier et une plume, qui symbolisent le métier d’écrivain.
Zola sera très influencé par les peintres impressionnistes et on retrouve leurs idées dans les romans comme L’Œuvre. Depuis longtemps, Zola avait eu l’idée d’écrire un roman sur les milieux de la peinture et son intervention, en 1866, en faveur de la peinture de Manet a permis de créer le personnage de Claude Lantier, un peintre maudit. La description du peintre ici n’est autre que celle de son ami Paul Cézanne. Ce dernier après avoir reçu le livre s’est fâché avec Zola et ils ne se sont plus ami après cette histoire. Ce roman est assez autobiographique, ici Zola parle de ses souvenirs mais surtout il décrit le difficile processus de la création artistique.
Le mouvement impressionniste, où Zola avait sa place, se disloque dans les années 1870-1871. Les buts du mouvement impressionniste n’étaient plus les mêmes que ceux de Zola. Les peintres ne s’intéressent plus qu’aux effets des lumières. Petit à petit, les relations se distendent entre les impressionnistes qui ne sont pas encore établis et Zola, l’écrivain qui devient de plus en plus célèbre.
Zola était conscient d’imiter des peintures, il y a beaucoup de similitudes entre ses descriptions et les images des tableaux impressionnistes. Il a ainsi déclaré : “Je n’ai pas seulement soutenu les Impressionnistes, je les ai traduits en littérature, par les touches, notes, colorations, par la palette de beaucoup de mes descriptions.”